Les conditions de vie des consommateurs guinéens se dégradent sans cesse et bientôt certains d'entre eux, si ce n'est la majorité, atteindront le fond. A Conakry, par exemple, les citoyens se demandent à quel saint se vouer. Manger à sa faim, disposer d'un éclairage conséquent et même simplement voir l'eau sortir de son robinet sont devenu un luxe ces derniers temps. Si cette situation ne dégrade pas, c'est la pire des choses qui pouvait arriver aux guinées. Lisez quelques réactions des citoyens.
Mme Habibatou Bah, marchande au marché de Enco5, propose à l’Etat des mesures pour faire amoindrir le choc des guinéens. « La vie chère a ses causes, et on peut l’amoindrir, à défaut de l’arrêter. Le président de la République de Guinée, dont le programme a été préféré à ceux des 24 autres candidats, est obligé d’adapter son ‘’ensemble changeons la Guinée’’ aux besoins des populations. Quand le peuple vous élit, il est en droit d’exiger de vous l’impossible. Qu’on arrête de se gargariser des supposées retombées diplomatiques à l’étranger, malgré nos richesses sous sols, nos séminaires annuels, nombreux sont ceux qui ne connaissent pas la Guinée, même de nom. Et que dire de nos candidats aux postes de responsabilités régionales, continentales ou mondiales. Il faut aussi se pencher sur la problématique des prix. A défaut de pouvoir fixer des prix de certains produits de première nécessité, il va falloir trouver des mécanismes pour dialoguer franchement avec les commerçants afin d’éradiquer le manque de confiance entre ceux ici et l’Etat. L’Etat ne peut pas vendre.»
Mme Kadisa sylla, ménagère « Il faut dire que la cherté de vie est toujours d’actualité même si le gouvernement a importé du riz. Mais force est de reconnaître que ce riz importé pour soulager les populations pose plus de problème qu’il ne le résout. Les points de ventes sont peut par rapport aux demandeurs, lorsqu’on achetait ce riz on pouvait passer trois heures à la queue pour trouver deux ou trois kilos avec des chaudes disputes. Nos villes et les marchés connaissent toutes sortes de pénuries au point que la vacuité du panier de la ménagère et la cherté de la vie est désormais une réalité en Guinée. L’école ne forme pas des cadres compétents en même temps que les hôpitaux sont devenus des mouroirs. Devant une t-elle dégradation, je reste sans voie. »
Sidi Diallo
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