jeudi 3 novembre 2011

Manifestation samedi contre les violences faites aux femmes


Pour exprimer leur ras-le-bol contre les violences  faites aux femmes, plusieurs associations féministes ont décidé de manifester  samedi prochain à Paris. L’appel a été formulé par le Collectif national pour  les Droits des Femmes. « Les affaires récentes impliquant des hommes politiques  ont mis en évidence un déni profond des violences faites aux femmes. Les  insultes sexistes, les propos méprisants ont fusé et occupé écrans et colonnes  de journaux. A l’heure actuelle, la confusion est grande entre libertinage et  violence sexuelle, entre drague et harcèlement sexuel, entre relation sexuelle  et viol », peut-on lire dans un communiqué du  collectif.
La loi de 2010  insuffisante
Les signataires de cet appel – Osez le féminisme,  la Marche  mondiale des Femmes, les Chiennes de garde entre autres -, dénoncent le  caractère « incomplet » de la loi contre les violences faites aux femmes, votée  en juillet 2010. « Son application semble pour le moins disparate », déplore  Suzy Rojtmann, co-porte parole du Collectif national pour les Droits des Femmes.  « Nous avons obtenu le vote d'une loi mais nous constatons que les moyens ne  sont pas là », regrette quant à elle Marie-George Buffet. « Il persiste en  France un sentiment d'impunité qui peut conduire certaines femmes à renoncer à  porter plainte; il faut les accompagner dans ce parcours très dur », poursuit la  députée communiste. Cette dernière a déposé une proposition de loi demandant que  le délai de prescription pour les agressions sexuelles soit de 10 ans au lieu de 3 ans actuellement.  Elle participera à la manifestation, tout comme Eva Joly candidate d’Europe  Ecologie-Les Verts pour les présidentielles, ou Jean-Luc Mélanchon, candidat du  Front de Gauche.
Des campagnes d’information auprès de  tous les publics
Lors de la manifestation de samedi, le collectif  réclamera un certain nombre de mesures pour lutter contre les violences faites  aux femmes. Parmi elles, des « campagnes d’information auprès de tous les  publics et la mise en place d’une véritable éducation non sexiste à tous les  niveaux de l’éducation nationale », « une formation spécifique et obligatoire en  matière de prévention et de prise en charge des violences faites aux femmes ».  D’autres mesures, comme « la mise en œuvre d’une politique de pénalisation du  client de la prostitution » et « une réelle politique de logements prioritaires  pour les femmes en danger » sont également exigées.
Le cortège partira samedi à 14h30 de la Place de la Bastille, et se déplacera  en direction de Matignon. « Nous demanderons un rendez-vous au Premier ministre  avec toute une série de revendications », souligne Suzy  Rojtman.
Légende : des manifestantes dénoncent le viol lors de la Marche des salopes, organisée le 1er octobre dernier à Paris

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