Le centre pour le développement du genre de la Cedeao a décidé de s’investir davantage dans la lutte contre la pauvreté féminine. Ce, en initiant des activités génératrices de revenus.
C’est en vue de participer à la réduction de la pauvreté féminine que le Centre pour le développement du genre de la Cedeao a financé le programme de formation des femmes regroupées au sein de l'Association des femmes de l'Afrique de l'Ouest (Afao) en transformation des produits agricoles et en gestion. Piloté par cette structure, l’atelier de formation s’est déroulé à Dakar du 25 au 30 juillet dernier.
Durant ces six jours, les 60 bénéficiaires du projet en provenance du Cap-Vert, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Gambie, du Mali et du Sénégal se sont familiarisés avec les outils de transformation de produits agricoles industriels. Elles ont aussi acquis plus de connaissances sur les techniques de transformation de fruits, de légumes et de céréales. Ce, en vue de pouvoir, avec les différents types de produits alimentaires de leurs pays respectifs, mettre sur pied des activités génératrices de revenus.
La représentante de la directrice du centre genre de la Cedeao, Salimata Thiam, a indiqué que leur structure souhaite, à travers cette initiative, contribuer à l’insertion socio-professionnelle des femmes et des jeunes filles. D’après elle, l’objectif de ce projet du centre genre est de mettre un terme à la pauvreté féminine en Afrique de l’Ouest. En plus de cela, dit-elle, ‘le centre genre compte appuyer l’unité de production, de transformation de fruits, légumes et céréales locales de la ville de Rufisque qui, par ailleurs, fait office de lieu de formation pour les femmes de l’espace Cedeao’.Il s’agit, ainsi, de ‘permettre aux femmes de participer activement au développement de l’agriculture’.
Pour la représentante des récipiendaires, Rouguiyadou Kanté du Mali, cette formation vient à son l’heure. Car, dit-elle, ‘nous allons pouvoir gérer la commercialisation de nos produits alimentaires sans pression’. Avant, poursuit-elle, ‘nous étions obligés d’écouler nos marchandises à tous prix de peur de les perdre.Avec cette formation, nous avons acquis des données en matières de conversation de nos produits alimentaires qui vont nous permettre d’assurer leur commercialisation au niveau du marché international, car nous avons aussi appris à respecter les normes d’hygiène’, affirme la Malienne.
La présidente d’Afao, Khady Fall Tall, a, pour sa part, invité les femmes à s’adonner à la transformation des produits agricoles, qu’elle considère comme un secteur moteur pour le développement et un axe majeur pour la diversification de l’économie et de désenclavement des zones rurales. ‘L’autonomisation de la femme est un enjeu stratégique dans la lutte contre la pauvreté. Celle financière permet à toute la famille de subvenir à ses besoins et à tout le pays de réduire le taux de pauvreté de sa population’, a-t-elle expliqué.
Khady Fall Tall s’est par ailleurs réjouie des activités menées sur le terrain, notamment la mise en place de chaînes de solidarité entre les femmes qui vivent dans les mêmes localités, l’assistance des membres dans les cas de maladie, décès, naissances, mariages et surtout la mise en place des tontines, une sorte d’épargne très pratiquée par les femmes.Pour ce faire, la présidente de l’Afao a lancé un appel à l’endroit des personnes de bonne volonté.‘Nous souhaitons le soutien des bonnes volontés pour rendre pérennes nos projets de lutte contre la pauvreté féminine’, a-t-elle dit.
(in Walfadjiri)
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