dimanche 27 novembre 2011

Hadja Mariama Déo, secrétaire générale du REFAMP/G : « Les femmes ont besoin de se faire confiance »


Le réseau des femmes africaines ministres et parlementaires de Guinée a tenu une assemblée générale extraordinaire, hier, au palais du peuple. sidinews a rencontré la secrétaire général du réseau, Hadja  Mariama Déo qui parle des objectifs de cette plénière et celles précédentes. Lisez plutôt :

sidinews : Quel est l’objectif de cette présente assemblée générale et quelles en sont les acquis de celles précédentes ?

 Hadja Mariama Deo : La présente assemblée générale extraordinaire a pour objectif d’évaluer le parcours du réseau depuis la dernière assemblée générale, ses acquis, ses faiblesses et dégager les perspectives.
En effet, l’an dernier, le REFAMP/G tenait son assemblée générale afin de dynamiser les activités de notre organisation par l’adoption et la mise en oeuvre d’un plan stratégique quinquennal, dans un contexte politique difficile . Ce document renferme des propositions pertinentes dans les domaines suivants : l’égal accès des femmes aux postes de responsabilité, la réduction des discriminations à  l'égard des femmes, l’apport à la mise en œuvre des objectifs du millénaire pour le développement et la consolidation de la paix, l’amélioration de l’image professionnelle et du prestige du REFAMP.
Dans ce cadre des activités qui ont pu être menées, on note l’organisation de forums à l’interieur du pays, couronnés par la tenue d’un forum national consacré à la participation effective de la femme au débat politique, la mise en place d’une coalition des femmes pour le dialogue et la consolidation de la paix.
Ce regain de dynamisme a permis de donner de visibilité au REFAMP/G et de faire renaître la confiance dans ses rélations avec les bailleurs de fonds.

Qu’est ce que le REFAMP/G a apporté sur le plan national ?

Sur le plan national, le REFAMP/G a apporté sa contribution à la recherche de solutions aux différentes crises qui ont secoué notre pays, à la consolidation de la paix et de l’Unité nationale mises à rude épreuve, ces dernières années, par des tensions récurrentes.
La collaboration avec les ONGs féminines a été renforcée. Ce qui a permis de mettre en place une coalition des femmes de Guinée pour le dialogue et la consolidation de la paix.
Cette initiative heureuse du REFAMP/G a été saluée par ambassadrice Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies chargée de la formation pour la Guinée, Mme Sylvie Lucas.
Quel regard portez-vous sur l’égalité et l’équité entre les hommes et les femmes ?
Je dirais que malgré l’engagement en faveur de l’égalité et l’équité entre les hommes et les femmes, en dépit du protocole et de la charte Africaine des droits de l’homme et des peuples rélatifs aux droits des femmes, la mise en oeuvre de la parité au niveau des instances politiques et administratives est loin d’être  effective.
C’est pourquoi, le REFAMP/G pour ne pas dire la colition, se doit de renforcer les capacités de ses membres afin de contibuer à la formation des formatrices dans les domaines du leadership, de la démocratie et de la consolidation de la paix.

Votre mot de la fin

Le chemin est long et parsemé d’embuches mais le REFAMP/G, conscient de son rôle dans les prochanes échéances électorales, interpelle les femmes non seulement en tant qu’actrices du développement durable et de la consolidation de la paix certes, mais aussi en tant que citoyennes en prenant massivement part à ces élections pour qu’elles se retrouvent en très grand nombre dans la future assemblée nationale.
Pour  y parvenir, les femmes ont besoin de se faire confiance en renforçant leur solidarité autour d’une cause commune : l’équité sociale qui doit pouvoir contribuer à leur représentativité dans les instances de décision.  

Propos recueillis par Sidi Diallo

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