jeudi 1 décembre 2011

‘’Quand un artiste exprime un art forcement il touche sa culture’'sylvie Camara Passebon

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Sylvie Camara, peu familier  par  le public guinéen sous le nom ‘’Passebon’’, est  créatrice spécialisée dans le mobilier et la décoration de l’intérieur.  Il y a bientôt 3 ans, cette jeune femme originaire de la Guinée fermait  sa galerie artistique et culturelle ‘’créative et Zen’’  pour fonder  l’Association pour le développement des métiers de l’art (Art’ and co). Une plateforme inédite qui met la lumière sur les plus grands artistes, peintres, photographes, sculpteurs, conteurs, musiciens, stylistes... du continent. Sylvie a su surfacer grâce à son art, mais aussi des talentueux chefs d’entreprises qu’elle a su développé pour exposer au Centre Culturel franc-guinéen, avec un collectif des guinéens, français et sénégalais.

Parlez nous de votre parcours artistique ?

Je suis Sylvie Camara Passebon créatrice, spécialisé dans le mobilier et la décoration de l’intérieur. J’ai eu envie en 2009 de travailler avec d’autres artistes, parce que j’ai sentis le besoin de faire en voyant qu’il y avait beaucoup d’artistes dans ce pays,  talentueux mais qui n’avaient pas forcement les moyens de promouvoir leur métiers.  Pour qui les moyens de se montrer au public manquaient, parce qu’ils étaient tout seul.
 Alors en 2009  dans ma galerie ‘’créative et Zen, j’ai prêté cet espace à d’autres artistes. J’ai invité d’autres artistes guinéens,  d'Europe et d’autres pays d'Afrique à venir exposer dans mon espace.  Cette galerie s’est transformée rapidement d’ailleurs comme une plate forme artistique et culturelle où ces artistes sont venus se montrer.
Au début, la toute première fois que j’ai fait ça, je l’ait fait avec un groupe d’artistes guinéen.  J’ai moi même pré financer la campagne publicitaire, le vernissage. J’ai invité ma propre client-elle pour cette exposition. Ça s’est tellement bien terminer que  j’ai décidée de continuer.  Dans l’année  2009 j’ai eu à recevoir des artistes guinéens, sénégalais, européens. Alors  2009 a été donc une année importante,  intéressante,  plein inexpériences  enrichissantes parce qu’on a échangé professionnellement, artistiquement , culturellement.  On a appris ce que chacun savait faire.
Malheureusement j’ai fermée  en 2009  ma galerie, pour des raisons de soucis politiques  que la Guinée a traversée.
Je  reviens cette fois  en 2010 avec l’idée de créer  l’Association pour le développement des métiers de l’art (Art’and co) un projet que j’ai réalisé depuis 2011. Art’and co est mise sur pied et  fait pleins de choses.

Pourquoi Art’and co en Guinée ?

(Art and co) est là pour développer aider à développer le métier d’art. Il y a certains métiers d’art qui sont dans l’ombre,  méconnus et sous estimés par beaucoup des gents. C’est par exemple la photographie, le métier de conteur, les arts plastiques en général. Nous sommes là pour les gratifier,  redorer leurs blasons et pour donner envie surtout à la jeunesse guinéenne d’aller vers les métiers d’arts. Tout le monde ne peut pas  être informaticien, médecin, journaliste... il qu’on partage un peu pour donner la place aux métiers d’arts.  Ces métiers  sont aussi le future de la culture  guinéenne. On peut pas parler d’art sans parler de la culture peut importe le métier d’art que s’est. 
Quand un artiste exprime un art forcement il touche sa culture. Quand un peintre dessine un tableau, il va forcement  peindre  sa culture. Quand le photographe fait une photo, il montre le beau paysage guinéen, et  le charme fatal guinéen.  On a besoin de pousser ce métier, afin  que la jeunesse guinéenne s’y intéresse et que la relève soit assurer. Et encore plus intéressante que notre génération ne l’a fait, c’est le souhait de notre association.
Quelles sont les difficultés que vous  rencontrez dans votre association ?

Les difficultés sont d’ordre financier.  Parce qu’une association est à but non lucratif. On a pas de secret,  si non on évoluera mal.  Alors je vais annoncer ce qui nous fait vivre.  On est une quinzaine des membre seulement pour l’instant. On a une cotisation mensuel de 20 milles francs guinéens par personne.  Avec ça on va pas loin. C’est pour cette raison que j’aimerai remercié nos partenaires financiers qui sont orange guinée, Brussels Airlines, Nsia, technical, Résidence Fleurie, saly voyage... 

Comment vous vous sentez dans ce métier ?

Je me sens très bien.  Je me sens épanouis. Quelques part, je dis que j’apporte ma petite pierre. Même si,  c’est un grain de sable dans le désert, c’est quelque chose que je fais à mon pays.  C’est quelque chose qui profite à des enfants qui se régalent et apprennent beaucoup à travers les ateliers de formations que nous offrons.
Si quelque part les artistes sont contents d’avoir exposer.  Le conteur est content d’avoir fait un spectacle.  Eh  bien moi je suis heureuse d’avoir fais ce que, j’ai fais pour mon pays.

Exposez vous régulièrement ?

Les  artistes peintres exposent une fois tous les trois quatre mois. Des fois tous les deux mois. Le sculpteur vient de commencer avec nous, le photographe aussi.  En général on a une activité tous les deux mois dans un corps des métiers différent.

Vivez-vous de ce métier ?

Moi personnellement oui, parce que j’ai  beaucoup plus d’années expérience de professionnalisme dans l’expos. Les artistes peintres aussi, quelques uns arrivent à en vivre.  C’est vraie que l’artiste en général ne vit pas trop bien de son art.
C’est pourquoi on compte sur (Artisanat co) pour que les expositions se multiplient, pour que les médias puissent faire connaitre les artistes de cette association.  Et que le public guinéen vienne vers nous.  Qu’il nous fasse confiance, qu’il nous encourage.  Acheter une œuvre c’est de nous encourager  venir voir ce qu’on fait, c’est de nous encourager, adhérer a notre association la même chose, vous ne savez pas jusqu’à quel point.

Quel est votre avis sur le métissage culturel ?

Le métissage en général est positif.  Le métissage culturel est encore plus positif, parce qu’il est enrichissant et je pense que si on arrivait à cohabiter dans la même case, à faire les choses ensemble,  il y aurai de moyens en moyens  de guerre. Le métissage c’est quelque chose d’important,  donc le futur de ce
monde pour moi,  c’est la paix.

Quelle place occupe les œuvres des artistes guinéens au niveau international ?

Une toute petite place.  Elle n’est pas grande. Il faut qu’elle grandisse. Elle grandira que si les guinéen lui même accepte de promouvoir sa culture et ses métiers d’arts. Donc tout le monde doit participer, pas seulement les artiste.  Le peuple guinéen doit accepter de  valoriser sa culture et ses métiers pour que nous artistes puissions aller dans le monde véhiculer ces messages et ces métiers d’arts.

Vous êtes de la diasporas ?

Pas forcement,  on peut dire que j’ai été de la diasporas, de fait que j’ai habitée en Europe longtemps. Mais pour moi diapras c’est négatif je dirai plutôt citoyenne du monde.

Votre dernier mot.

Je voudrais dire si on nous accompagne pas financièrement,  pour payer le vernissage,  louer les salles d’événements,  payer le matériel avec lequel on travail on ne peut pas aller loin.  On a fait des ateliers de peintures récemment au Centre culturel franco-guinéen,  si on avait pas eu de financement  on aurai pas payer les pinceaux et la peinture pour que les enfants puissent travailler gratuitement.  Je lance un appel aux entreprises et aux particuliers.  Si on a cents adhérant réguliers qui payent leurs cotisations à chaque fin du mois on a quand même de quoi  louer une salle.

Propos recueillis par Sidi Diallo

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