jeudi 3 novembre 2011

La dure réalité de l’exploitation sexuelle des enfants


Au Mali, comme dans de nombreux pays d’Afrique, « on assiste à une recrudescence des abus sexuels à l’égard des mineurs de l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales et la traite des enfants », rapporte le journal de Bamako Le Flambeau relayant Ecpat, réseau international d’organisations travaillant ensemble à l’éradication de la prostitution enfantine. L’ONG a dressé un état des lieux inquiétant de cette industrie extrêmement lucrative, qui prend de nombreuses formes : tourisme sexuel, pédopornographie, prostitution enfantine et traite des enfants à des fins sexuelles. Elle dénonce également les réseaux qui se développent un peu partout sur le continent.
 La pauvreté, les guerres et les conflits sont les raisons principales qui poussent les enfants dans les mailles de ces réseaux. Ils sont  initiés soit par des proches ou des relations de leur famille soit parce qu’ils sont orphelins. Parfois les enfants sont volés à leur famille, ou vendus à bas prix pour une promesse de travail qui n’existe pas. Violés, ils n’ont d’autre choix que de se prostituer. Les enfants des rues qui pullulent dans les grandes villes africaines sont également des proies faciles pour les pédocriminels.
 Ces enfants qui sont déscolarisés, marginalisés et rejetés par leurs proches, sont en outre un vecteur de propagation du virus du sida. Pour nombre d’entre eux, la drogue (respirer des solvants) devient l’unique refuge. C’est la raison pour laquelle rompre le tabou et le silence est une priorité constante du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). L’organisation internationale tente depuis des années de venir en aide aux victimes en mettant en place des plans d’action avec les gouvernements mais devant leurs insuffisances, préfère s’appuyer sur les ONG. Le 10 août 2011 toutefois, l’Unicef a salué « une grande avancée pour les droits des enfants en Côte d’Ivoire ». Le nouveau gouvernement s’est en effet engagé à lutter le plus efficacement possible contre le recrutement et l’exploitation sexuelle des enfants en signant deux protocoles additionnels à la Convention relative aux droits de l’enfant en vigueur depuis vingt ans.
Au début de l’année 2011, l’association humanitaire norvégienne Fafo, a publié un rapport subventionné par un fonds spécial de la Banque mondiale, sur la situation accablante des enfants en Afrique de l’ouest où l’on dénombrerait deux millions de victimes. L’association déplore que les pays de cette région ne considèrent pas ce problème comme une priorité et note entre autres que les déplacements massifs de population des zones rurales vers les villes contribuent au développement de la prostitution enfantine. Toujours selon la Fafo, le principal pays exploiteur est le Nigeria. Les enfants sont expédiés entre autres vers le Bénin et le Burkina Faso pour y travailler comme domestiques et se retrouvent ensuite dans l’industrie du sexe.
sidi BB 


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