Vie chère: les citoyens guinéens s'interrogent sur l'existence d'un quelconque droit pour eux dans le pays d’Alpha Condé ?

La vie du consommateur Guinéen se dégrade de plus en plus. Une galère frappe de plein fouet les population lambdas. C'est donc de façon légitime que les citoyens  s'interrogent sur l'existence d'un quelconque droit pour eux dans le pays d’Alpha Condé. 

Les conditions de vie des consommateurs se dégradent sans cesse et bientôt certains d'entre eux, si ce n'est la majorité, atteindront le fond. A Conakry, par exemple, disposer d'un éclairage conséquent et même simplement voir l'eau sortir de son robinet est devenu un luxe ces derniers temps.

Par cette canicule, c'est la pire des choses qui pouvait arriver aux citoyens. Qui plus est, au même moment, il est laborieux de mouiller le gosier. En effet, pour une raison qui reste encore à être expliquée aux consommateurs, les buvettes et autres gargotes manquent de quoi désaltérer un guinéen assoiffé.

 En clair, on ne peut pas s'échapper de la chaleur de la maison pour prendre un peu d'air dehors. Les buvettes  les plus chanceuses sont finalement ceux qui proposent à leurs clients du jux non glacé à la température insupportable, puis-qu’à cause du manque d’électricité, les réfrigérateurs sont au repos, alors qu'on ne peut pas non plus conserver les bouteilles dans les canaris comme au village pour cause de manque d'eau. A suivre les derniers développements de l'actualité, ce n'est pas demain la veille que la galère des consommateurs guinéens va prendre fin.

 Les bruits de bottes qui nous viennent des pays pétroliers risquent de jouer encore et encore sur le prix du baril de pétrole, qui atteindra dans les jours à venir des pics record. Passer à la station d'essence risque d'être compliqué pour la majorité des guinéens. Leurs angoisses s'aggraveront davantage avec la perspective de perception de la non suffisance  des denrées ravitaller par l’Etat.

Aujourd’hui plus que jamais, beaucoup de guinéens  regrettent tout d’abord les années Lansana Conté et ensuite, la courte période de Dadis Camara avec ses fougues et son franc-parler. Je sais bien qu’il y aura des compatriotes qui me désavoueront.

Mais, dans la vie, il faut respecter les évidences des choses pour pouvoir se projeter dans l’avenir si l’on tient à promouvoir la vérité. Au temps de Dadis, les plus inquiétés étaient les criminels et les trafiquants de drogue. Les voyageurs pour la Guinée ne pouvaient pas frémir de peur pour leur vie une fois arrivés en Guinée. 

Les citoyens guinéens, même étant de virulents anti-Dadis, se promenaient sans être kidnappés par la police ou la gendarmerie, tabassés et emprisonnés pour raison d’opinion. Alpha Condé le sait très bien. son élection n’a pas changé la donne. Le chômage et la précarité sévissent de plus belle. ce même repris dans une belle formule: « Mangué Nènè, Khamé Nènè » 

(Nouveau président, nouvelle famine).

 On ne peut pas tout dire dans ce seul papier mais refléchissons tous.  Pour tout dire, les jours à venir, la vie dure va s’installer chez le guinéen lambdas. 

Il est facile de comprendre entre les lignes que ça va cailler pour le panier de la ménagère. La loi du marché voudrait que la rareté des produits s'accompagne d'une hausse de leurs prix. Le contexte politique voudrait contrôler tous les prix sur les marchés, la marge de manœuvre des gouvernants est limitée et c'est le consommateur finalement qui va en pâtir. Les guinéens vont vraiment avoir chaud.

Sidi Diallo