La Guinée
d’aujourd’hui n’est pas totalement en rupture avec celle d’hier. Quelque chose
est vraie, elle est entrain de changer depuis un temps de façon certes
lente mais inéluctable. Les mentalités surtout ont besoin de s’adapter aux
exigences d’un monde en
profonde mutation.
Ce
changement doit commencer par une remise en cause de notre vécu qui se
caractérise par un repli sur soi et se manifeste par l’illusion que nous sommes
mieux comme ça dans un pays où on veut tout obtenir par la facilité sans aucun
effort personnel.
Alors que des
problèmes réels restent posés sans solutions justes. Et cela dans tous les
domaines : social, politique, économique, culturel. Un pays où la diversité
linguistique doit être une source de fierté et non un handicap. Où les
richesses nationales ne profitent pas aux pauvres.
Il faut qu’on accepte de se
parler et de se dire clairement les choses pour lever les préjugés et libérer
les frustrations. Pour que chacun cesse de projeter sur l’autre un prisme
déformant. Pour que chacun se sente comme un citoyen à part entière dans un
pays multi-ethnique. Il y a beaucoup à faire pour que les guinéens s’acceptent
dans leurs différences et cessent de se dresser des cloisons et ériger des
barrières idéologiques contraignantes.
Cette ligne
de démarcation entre les communautés ne pourrait être levée que lorsqu’on
accepte d’appeler le chat par son nom, qu’on se départit de l’hypocrisie
consistant à se murer derrière des apparences et des non dits en refusant de
voir la réalité en face.
A défaut d’avoir tout ce qu’il faut pour avancer, nous
avons au moins l’essentiel d’atouts pour évoluer et devenir une nation moderne,
débarrassée de toutes sortes de complexes. Cela suppose une prise de conscience
de nos spécificités culturelles et démographiques qui doivent faire naître en
nous des énergies nouvelles capables de
nous impulser de l’avant.
La question de l’unité nationale n’est pas un vain
mot. C’est pourquoi on doit l’envisager avec sérénité mais sans complaisance
aucune en vue de lui trouver au plus vite des remèdes. Les politiques de dosage
sociaux, régionaux sectaires et stéréotypées doivent disparaître du registre de
nos décideurs qui ont découpé la Guinée en quatre entités ayant chacune sa part
du partage des hautes fonctions de responsabilité.
Cela donne toujours une
configuration épidermique aux nominations. Du coup crée des clivages et dessine
sur la carte politique et démographique une Guinée inégale sur le plan des
droits. Cette pente dangereuse sur laquelle on se trouve depuis des années et
qui s’aggrave avec des politiques de marginalisation de cadres compétents
victimes de leurs faciès ne fait que raviver les tensions et accentuer les
clivages entre les uns et les autres. Pourtant les législatives arrivent très
prochainement à en croire aux décideurs.
S D
Une tres belle reflexion, je pense que c'est le chemin a suivre, c'est bien vrais la responsabiliter des politiciens, mais moi en tant que Guinéen qu'es ce que j'apporte a mon pays?? ça doit etre le mot d'ordre de tout le monde en Guinéen. Hier au cours d'une balade au banlieu de Praia une amie m'a expliquer que quand les baleines s'infectent d'une epidemie pour ne pas contaminer le reste de la colonie les infecter prennent la decision de se suicider en sortant de l'eau sur la plage; eux ils ont en tete le projet de survie de la colonie, en Guinée je pense que nous devons avoir en tete le projet de la NATION D'ABORD.
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